Les routes contribuent à artificialiser les sols, à polluer et accélèrent la crise climatique. Le livre de Nelo Magalhães apporte un angle d'attaque particulier, celui de l'extractivisme "ordinaire" de nos sociétés : croissance des flux de marchandises, multiplication des lieux de consommation et intensification des réseaux et du trafic routier sont exponentiels. A force d'« abstraire le sol » pour faire circuler des camions de plus en plus gros sur les routes, ce sont des milliards de mètres cubes de terre, de sable et de pierre qui sont extraits des carrières. Le seul entretien du réseau routier existant nécessite des milliers de mètres cubes auxquels s'ajoutent les milliers de mètres cubes supplémentaires pour les nouveaux projet routiers. Cet "extractivisme ordinaire" épuise nos ressources. Si les politiques ne changent pas, la pente conduit à l'extinction des ressources.
Les ressources naturelles qu'elles soient en sous-sol ou en surface sont limitées. Avec l'A69, 500 ha de terres naturelles et agricoles sont saccagées, des milliers d'arbres détruits et des usines à goudron implantées dans le Tarn polluent les champs agricoles. Des militants et militantes seront là pour en parler.
Mais, l'A69 n'est pas un projet isolé. Lorsque l'on met bout à bout tous les projets routiers dits isolés ce sont des milliers d'hectares qui disparaissent sous le béton et sous les réseaux interconnectés. Il y a des centaines de projets d'aménagements d'infrastructures portés par des autorités locales et gouvernementales à l'affût de la croissance de l'industrie, des entreprises et des marchés. Sans aucune considération des enjeux de long terme, qu'ils soient environnementaux ou sociaux, cette industrialisation rapide a le vent en poupe comme en témoigne la liste des projets dits d'envergure publiée le mercredi 10 avril 2024 par le ministère de la transition écologique.
Les routes avec leurs zones logistiques de déplacement des flux de marchandises accélèrent la destruction du vivant : elles ouvrent la voie aux carrières, à l’explosion du trafic de camions, à la métropolisation, aux ZAC, à la marchandisation de nos territoires, en répétant toujours le même modèle extractiviste et mortifère. Il est temps d'imaginer d'autres moyens de transport et d'autres modes de vie.
Avec La Voie est Libre, avec la coalition La Déroute des Routes, nous disons stop à tous les projets routiers, à Castres, à Montpellier et ailleurs. Nous demandons un moratoire sur les projets routiers afin d'appliquer les engagements nationaux pris par la France pour développer la stratégie bas carbone.
L'inaction climatique est combattue par Notre Affaire à Tous.
Depuis la semaine dernière, la Suisse a été condamnée par la cour européenne des droits de l'homme pour inaction climatique.
Venez nombreux pour en parler : les décisions de justice sont des exigences collectives :
- Le 25 avril à 19h à la librairie La Cavale, 24, rue de la Cavalerie, Montpellier (places limitées) : « Accumuler du béton, tracer des routes » Rencontre avec Nelo Magalhães Ecouter cet enregistrement sur l’extractivisme de Nelo Magalhães : https://youtu.be/Qm3PQMJdLIA?si=oK6VNLNvcHyVcBJJ
YouTube - La face cachée de l'économie Française - Un extractivisme
- Le 27 avril à 19 h 30 à la Carmagnole, Soirée de soutien à l’A69. Deux camarades de lutte seront présents. Venez nombreux.
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