Le 4 novembre, notre collectif alerte la presse sur la pression policière et institutionnelle qui s'intensifie : interpellations et fichage des gens sur la zone à défendre sont en cours depuis le 3 novembre sous ordre du préfet pour vider la zad le 5 novembre et en même temps se déploient les engins ordonnés par le Département de l'Hérault qui lance les travaux du LIEN depuis le 8 octobre. Ces passages en force ne sont pas tolérables. Sos Oulala adresse une lettre ouverte aux autorités du Département et de la préfecture. Un courrier de France Nature Environnement-Languedoc Roussillon adressé au préfet de l'Hérault, Yves Moutouh, l'interroge sur la régularisation de la DUP du LIEN : "Vous avez récemment choisi de faire évacuer la ZAD de Grabels, considérant qu'elle était incompatible avec l'Etat de droit, or il est bien entendu que le respect des décisions du Conseil d'Etat et des textes en vigueur relèvent du même objet". Vous pouvez lire ce courrier pour mieux saisir les irrégularités en cours.
Les énormes moyens déployés sur place sont là pour couvrir le Département pour la réalisation de travaux qui sont lancés au mépris du calendrier judiciaire ! Le conseil d'Etat n'a pas statué sur la régularité des travaux et la force ne doit pas étouffer les avis environnementaux. L'environnement est bafoué et les autorités environnementales sont piétinées : l'avis de l'autorité régionale de l'environnement du 28 septembre 2021 est purement et simplement étouffé par le bruit des engins !.
Crédit photo : Claire Guichon
Plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel au rassemblement qui s’est tenu devant la préfecture le samedi 6 novembre 2021 en fin de matinée pour dénoncer la politique du fait accompli de la préfecture et du département de l’Hérault : l’évacuation de la ZAD du LIEN du 4 novembre avec interpellations et poursuites en justice pour certains s’est effectuée peu après le démarrage , début octobre,des travaux du LIEN, ce méga-périphérique connectant l’autoroute A9/A750 au Nord de Montpellier, dont la réalisation effective dépend de la décision du Conseil d’Etat qui devrait statuer bientôt sur la régularité environnementale du LIEN.
Cet appel était porté par: Alternatiba Montpellier, ANV COP21 Montpellier, collectif SOS Oulala, Extinction Rébellion Montpellier, Groupe Local de Greenpeace Montpellier, La Carmagnole, La Ligue des Droits de l'Homme. Il était soutenu par : le Groupe d'Action France Insoumise Pic Saint Loup, Ensemble !34, Le Groupe Local EELV de Montpellier, Le collectif Citoyens pour le climat Montpellier, Nous Sommes Montpellier, NPA 34, Union Communiste Libertaire Montpellier, Attac Montpellier.
Conférence de presse et discours des organisateurs et des soutiens se sont enchainés. Un merci tout particulier du Sos Oulala pour la Mule du Pape, journal présent durant l’ensemble du rassemblement. Vous pouvez consulter l’article et les films de tous les intervenants. Vous pouvez également consulter notre communiqué de presse et la revue de presse de novembre.
Rajoutons quelques mots de René Revol, maire de Grabels, à qui le collectif a donné la parole, car il est impliqué depuis deux mandats municipaux dans la lutte contre le LIEN: « Il faut mettre fin à l’hypocrisie : tous prennent des engagements pour 2030 ou 2050, mais personne ne prend des engagements pour 2022, seraient-ils modestes (...). Le LIEN et le COM(...) consistent à multiplier les infrastructures routières, au lieu de développer les services comme les transports en commun».
Pour conclure, Romain du collectif SOS Oulala appelle à l’arrêt du LIEN et au rassemblement le 20 novembre. Il remercie chacun, car « c’est super d’être plein pour tous tirer dans le même sens. L’histoire nous donnera raison, mais on ne va pas attendre qu’elle le fasse, on va continuer le combat et on va gagner cette lutte ». Chorale et batucada ont donné le rythme de la danse en espérant être entendus les drôles d'oiseaux
Pour plus d'information, voir sur ce site, la rubrique espèces protégées ou environnement, sans oublier les dossiers.
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