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Les observations du Sos-Oulala : les réponses du département nient les avis environnementaux.

Dernière mise à jour : 20 avr. 2022

NOS OBSERVATIONS EN BREF

1 - Le SOS Oulala souligne la qualité de l’avis de la Mission Régionale d’Autorité environnementale (MRAe, 2021). Il est analytique et pose les questions d’augmentation de trafic, enjeux majeurs dans l’équilibre écologique. L’autorité environnementale recommande entre autres de « reprendre l’étude d’impact » (p. 9) et de fournir des « engagements précis en matière de lutte contre l’étalement urbain induit par le projet » (p.3). Cet avis est substantiellement différent de celui émis en 2014.


2 - Dans sa réponse le Département de l’Hérault cherche à prouver qu’il a raison contre la Mission Régionale d’Autorité environnementale (MRAe) car il cherche à obtenir la régularisation du projet.




3 - Le Département choisit de ne fournir qu’une partie de l’information.

  • 3.1. Il omet d’indiquer que l’avis du Comité National de Protection de la Nature (CNPN, 2021) est favorable sous conditions. Sur les cinq réserves émises, une seule est signalée.

  • 3.2. L’information donnée au public est donc incomplète mais également biaisée, laissant supposer que les recommandations de la Mission Régionale d’Autorité environnementale (MRAe) et du Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) divergent, alors que leurs conclusions, particulières et générales, se rejoignent. Ces deux institutions soulignent les mêmes problèmes d’artificialisation des sols et d’étalement urbain non maîtrisé.

  • 3.3. Le recours sur la dérogation additionnelle aux espèces protégées n’est pas mentionné.

En procédant par allusions et omissions successives, le Département désinforme le public.


4 - Lorsque le Département aborde les questions de périurbanisation et de prévision du trafic, l’absence de loyauté et le déni des enjeux environnementaux sont manifestes. Sur ces deux points stratégiques, il affirme d’autorité qu’aucune évaluation supplémentaire n’est nécessaire.

  • 4.1. Le Département refuse tout engagement précis quant « à l’étalement urbain induit par le projet du LIEN » (MRAe, 2021). La maîtrise des aménagements urbains resterait la « compétence exclusive aux communes et à la métropole de Montpellier » (p.14).

  • 4.2. Il affirme que le LIEN est « au service de la desserte locale des territoires. » A aucun endroit n’est intégré le trafic induit par la connexion autoroutière (A9/A750). Concernant la part des poids lourds, le Département obtient un ratio qui n’est pas explicité et qui n’intègre pas les hausses prévisibles de trafic provoquées par cette infrastructure. Pour le Département, « le LIEN n’est pas une liaison inter-autoroutes et n’en a pas la vocation même si l’on peine à comprendre en quoi cela pourrait être gênant qu’il assume une telle fonction » (p. 3).

On peut s’interroger sur la loyauté du Département.


5 - Le Département élude dans ses réponses toutes les questions qui lui sont posées et ne fournit pas l’information claire, intelligible, loyale et appropriée qu’il doit au public.

En jouant sur le renversement systématique des arguments, il qualifie la Mission Régionale d’Autorité environnementale (MRAe) d’« anachronique ». Mais n’est-il pas anachronique, d’un autre âge, de nier les crises climatiques ? Inondations et sécheresses se multiplient y compris sur la zone du LIEN, et les autorités territoriales continuent d’affirmer qu’il n’existe « aucune évolution significative. » (p. 21)

Autant de raisons pour lesquelles une nouvelle étude d’impact s’impose.


EN DETAILS

Chaque argument compte. Cette consultation est une brèche dans les politiques de passage en force du Département. Le ton et le style sont sérieux, mais le sujet abordé aussi.




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