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Les collectifs contre les contournements routiers s'organisent

Venus de Céret (Pyrénées-Orientales), Toulouse, Nîmes, la Drôme, Le Pertuis (Haute-Loire), Orléans, Grenoble ils se sont retrouvés avec ceux de Montpellier pour partager expériences, actions et savoirs durant le Week-end du 21 et 22 mai 2022. Idem à Rouen pour les collectifs du Nord de la France. La coordination est en route pour dénoncer la déroute des projets inutiles et polluants. Reporterre a réalisé un reportage en direct de ce premier week-end de résistance : "Contre les projets routiers climaticides, la résistance s'organise"


Le vieux modèle de croissance nie l'évidence de la destruction systématique du vivant. Les routes avalent terres et vies. Une tribune rédigée le 4 mai signée par les collectifs dénonce la répétition systématique du même modèle de croissance des BTP repeints en vert a été publiée dans Reporterre : 32 projets routiers consomment 17 000 hectares de terres selon l'étude de B&L Evolution et encouragent l'urbanisation sans apporter de solutions sociales ou écologiques. Le béton assèche et appauvrit les sols tout en induisant systématiquement de nouveaux entrepôts et bâtiments neufs uniquement accessibles aux voitures et aux camions ! L'autorité environnementale dans son rapport annuel insiste sur les dérives des projets d'infrastructure, dont les projets routiers, toujours aussi éloignés des engagements climat et environnementaux.

Une tribune du Monde du 30 avril 2022 signée notamment par l' ancien directeur général de l’Institut national de recherche sur les transports et la sécurité (Inrets), la présidente de la Commission du transport du Parlement européen  mais aussi par des politiques de différentes tendances (EELV, PS, LRM) ou des responsables d'organismes associatifs tels que MégaWatt appelle à révolutionner "le modèle obsolète de la voiture individuelle".

L'heure est au changement et les responsables politiques ne peuvent pas continuer sur le même modèle en ignorant les rapports du GIEC et les engagements Zéro artificialisation et baisse de l'empreinte carbone. Les routes sont responsables de plus de 40% des émissions , de millions d'ha artificialisés et elles consomment une bonne partie de l'argent public.

Les gâchis à 18 milliards d'Euros nous conduisent droit dans le mur. Il est temps de réduire les mobilités et de dessiner d'autres modes de vie : les politiques ont leur responsabilité et doivent cesser de bétonner.

La coordination se monte au niveau des luttes locales pour défendre les territoires et les modes de vie. Notre enjeu, c’est d’inventer de nouvelles façons d’habiter, de travailler, de se déplacer, de produire, pour vivre ici et là demain, et y vivre même mieux qu’aujourd’hui. On ne s’oppose donc pas seulement au projet routier parce qu’il passe par chez nous, mais parce qu’il s’inscrit dans un modèle de société plus global, impliquant de futures infrastructures, d'avantage de pollution et d’artificialisation.


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