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Le moratoire sur les projets routiers n'est pas une utopie

Depuis hier, le projet de loi finances visant à instaurer un moratoire sur les projets routiers et autoroutiers porté par les parlementaires est sur le site de l'assemblée nationale.


Ce texte rappelle combien les autorisations environnementales accordées sur de nombreux projets routiers font fi de la biodiversité, des pollutions, des émissions de gaz à effet de serre et la santé humaine. Les alternatives existent et les choix sont vitaux.

Quelques extraits

Une croissance exponentielle

"Le développement supplémentaire des infrastructures routières et autoroutières sous-entend un mode d’aménagement du territoire qui à terme conduit à davantage d’artificialisation. D’après Valentin Desfontaines, auparavant responsable Mobilités durables du Réseau Action Climat, « la route est le bras armé du modèle de l’artificialisation des sols : elle raccourcit les distances, ouvre sur des zones d’activités commerciales, rend les citoyens prisonniers de la voiture,et donc, des énergies fossiles ». Entre 1982 et 2018, la superficie des espaces artificialisés a augmenté de 72 % en France métropolitaine, passant de 2,9 Mha à 5,0 Mha. La croissance de l’artificialisation des sols est due à 28 % aux infrastructures de transports et à 16 % aux infrastructures de services et de loisirs comme les zones commerciales. Le coût climatique de ces nouveaux projets n’est pas non plus suffisamment pris en compte."



Urgence climatique absolue

"Chacun de ces projets est un problème climatique de plus. Christophe Cassou, climatologue et auteur principal du sixième rapport du GIEC précise que « chaque tonne de CO2 émise dans l’atmosphère compte, car c’est leur cumul qui détermine le niveau de réchauffement et les risques qui en découlent. Dit autrement, toute tonne de CO2 évitée réduit le risque tandis qu’à l’inverse, tout objectif non atteint en la matière l’accentue. Ce n’est pas mon opinion, mais une loi intangible et non négociable de la physique. Il n’y a pas de petites émissions : leur addition nous a conduits à la situation actuelle et détermine le niveau de risque climatique futur ».

Petits et gros projets s'additionnent, même le LIEN !

Les projets routiers s'additionnent. "Ils sont anachroniques au vu de l'urgence climatique (...) Ainsi, la mission d’autorité environnementale (MRAe) a critiqué l’étude d’impact du projet du LIEN (Liaison intercommunale d’évitement nord) à Montpellier, qui comprend de nombreuses lacunes notamment concernant la qualité de l’air, les nuisances sonores, la biodiversité ou l’artificialisation des sols."(....)

Changeons de trajectoire MAINTENANT : le Moratoire, une nécessité

"Ces projets sont d’autant plus anachroniques que la France est d’ores et déjà dotée d’un réseau routier conséquent avec 1 101 810 kilomètres de routes en 2022. Malgré l’urgence écologique, le réseau routier continue de s’étendre tandis que la quantité de lignes ferroviaires exploitées diminue ! (...) Il est absolument nécessaire d’orienter massivement les politiques publiques vers les mobilités du quotidien et la sortie du tout voiture.

Par conséquent, la nécessité d’un moratoire sur ces projets autoroutiers, objectivement néfastes pour l’environnement, s’impose comme une évidence".


Pour en savoir plus, consultez le site de la Déroute des Routes



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