Métropolisation : Le LIEN, cheval de Troie
Citation de l'avis Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN, 2021) : « La construction d’une route appelle de manière systématique une nouvelle vague d’urbanisation (noyaux économiques et urbains). Tous ces effets liés étroitement à la réalisation du projet LIEN mais aussi aux effets combinés par d’autres projets d’aménagement restent largement sous-estimés ».
Citation de l'avis de la Mission Régionale d'Autorité environnementale (MRAe, 2021) : "La MRAe considère que le dossier présente une grande incertitude sur les conséquences du projet sur l’extension de la périurbanisation, sans faire état d’actions ou de décisions concertées permettant d’éviter que ce projet devienne un facteur de développement urbain mal maîtrisé et induise une consommation d’espaces ayant des incidences environnementales. La MRAe recommande au maître d’ouvrage d’expliciter, en lien avec les collectivités compétentes, comment des engagements précis sont envisagés en matière de lutte contre l’étalement urbain induit par le projet du LIEN. »
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La périurbanisation est un des impacts du LIEN, même si le département n’a pas compétence à en limiter les effets. L’étude d’impact doit prendre en compte les risques d’urbanisation au même titre que la qualité de l’air. Le tracé du LIEN a un impact direct: il détruit 80 ha d’espaces naturels et agricoles. A cela s'ajoute les terres consommées par les futurs aménagements territoriaux.
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Les ZAC attendent la création du LIEN, dont 85 ha a minima sont déjà prévus : ZAC de Bel Air Naussargues (50 Ha), du Mijoulan (20ha), de Verriès avec le studio du Pic et les hôtels à St Gély (15 ha)
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C’est la construction de l’infrastructure routière qui encourage l’urbanisation autour. Sans route, pas d’urbanisation.
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Beaucoup de terres agricoles sont laissées en friche dans l’attente d’une requalification en terre constructible grâce à l’ouverture du LIEN.
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Ce qu’entraînerait le LIEN : mitage et artificialisation des sols par l’étalement urbain massif au nord Montpellier et donc destruction des milieux naturels et paysagers.
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Exemples où ça s’est déjà produit : Montarnaud, Gignac, Clermont l’Hérault au bord de l’A750.
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Les tronçons antérieurs du LIEN ont des conséquences sur l'urbanisation : au rond-point de Vendargues des Zae et des entrepôts; au rond-point de St Gély-du-Fesc les Zac des Verries, du Puech et des Vautes. Les Studios de cinémas et le complexe hôtelier vont définitivement enterrer la plaine agricole des Vautes qui a commencé à se construire avec le début des premiers tronçons du LIEN.
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Les paysages patrimoniaux du Grand Pic Saint-Loup sont sous la pression de l’urbanisation. Le Nord de Montpellier qualifié de Grand Amphithéâtre de nature est sacrifié.
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Le Département détruit les poumons verts de Montpellier. La forêt réserve de puits de carbone est détruite
Les promeneurs peuvent encore circuler dans les bois entre Saint-Gély et Grabels. Bientôt, ils devront prendre leurs voiture car la LIEN coupera tous les accès et ne fournira aucune autre solution alternative : ni transport en commun, ni navette, ni vélo.
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